En cette période de confinement, les Amis de Léoncel de la plaine peuvent quand même « monter à Léoncel » grâce à leurs contacts avec les habitants de Léoncel et du Chaffal. Ici quelques images du creux du Pêcher prises, à l’occasion de son travail, par Adrien Rousset, de La Vacherie. L’occasion de chercher, dans les articles des Cahiers de Léoncel, les liens entre le creux et l’abbaye de Léoncel.
Illustration de couverture : le creux du Pêcher, vue vers le sud – Adrien Rousset, 24 avril 202.
Le creux du Pêcher, vue vers le nord ; montagne de Chovet, à droite l’amorce de Comberoufle.
« Les calcaires turoniens sont ployés en synclinal orienté du nord au sud ou, si l’on préfère, constituent le revêtement supérieur d’une ondulation en creux qui affecte les terrains sous-jacents, notamment l’urgonien, à l’ouest de l’ancienne voûte d’Omblèze. Leurs bords redressés en falaises forment à l’est les Grandes Pennes, au-dessus du couloir de Comberoufle à Chanteloube et à l’ouest les rochers du Vellan. (…) Au sud de la Vacherie, l’axe du synclinal est occupé par le fameux canyon des Gueulards puis, en vertu de quelques résurgences, par le cours d’eau qui, selon la saison, fait le saut de la Pissoire ou se contente de déboucher dans les gorges par des voies en partie souterraines. » Michel Wullschleger, Cahier de Léoncel n° 9, p. 78 – 79.
Par une charte de 1234, « Pierre Ferrandi donne en aumône à l’abbaye tout ce qu’il possède sur le territoire du Chaffal et dans le mandement de Baix et il en décrit minutieusement le contour à l’intérieur d’un espace étendu du Pont d’Anse à Léoncel, citant notamment le col de Begaire, le torrent » Capre Mortue » (des chèvres mortes), la » pierre perforée « , le Pêcher et Château-Ferrand. » Michel Wullschleger, Cahier de Léoncel n° 7, p. 43.
« Anse, le Pêcher, le Vellan, Le Chaffal, la plaine de La Vacherie et le val chevauché de Léoncel trouvent donc place dans une même unité géologique et morphologique, même si la pente, l’ampleur et surtout la position de celle-ci par rapport aux autres éléments du relief se modifient sensiblement du nord au sud. » Michel Wullschleger, Cahier de Léoncel n° 9, p. 78 – 79.
« Nous savons que Le Chaffal, la Croix de Begaire, le torrent des « Chèvres mortes » ne dépendaient pas du Mandement d’Eygluy, mais de celui de Châteaudouble dont faisait partie également la grande ferme ou « grange » de nos cisterciens, actuellement au cœur du village, à l’ouest de la route. Par contre Le Chaffal se trouvait dans l’évêché de Die , alors que Châteaudouble dépendait de celui de Valence.
Il est certain que nos moines purent contrôler le Pêcher d’en bas. Mais pas celui d’en haut appartenant peut-être à une famille noble d’Omblèze. C’est celui des moines de Léoncel qui avait accepté en 1790 d’être curé de la paroisse qui se serait caché quelque temps au Pêcher d’en haut avant de disparaître totalement. » Michel Wullschleger, avril 2020.