Le conseil municipal de Léoncel s’est occupé à de nombreuses reprises, au 19e siècle et dans la première moitié du 20e, de l’organisation du courrier postal. 22 délibérations, entre 1855 et 1938, sur le rattachement à un bureau de poste, le nombre de facteurs…
La première délibération date de la création de la commune : elle suit un courrier d’octobre 1854 du premier maire, Joseph Benistant. Le maire à peine élu avait eu comme premier soin de demander une modification de l’organisation postale : on voit par cela l’importance du courrier pour la population..
Les délibérations figurent en totalité dans la suite de l’article. On y ajouté trois délibérations sur le « courrier automobile » (transport par autocar) de 1925/1929 car elles portent aussi sur le courrier postal. Quelques lettres associées, conservées soit dans les archives municipales de Léoncel (abréviation : AML), soit dans les Archives départementales de la Drôme (ADD), ont été utilisées pour préciser le devenir de certains vœux du conseil municipal.
Le nombre de ces délibérations est élevé : le courrier est le domaine où les conseils successifs ont le plus débattu, hors les attributions obligatoires de la commune (budget, école, propriétés communales…). Cela montre l’importance pratique du courrier postal, seul moyen de communication régulier à une époque où les déplacements sont difficiles (manque de routes et chemins, absence de véhicules). Sur les 75 ans, on retrouve un objectif constant : garantir la rapidité de la distribution du courrier dans la commune et vers l’extérieur.
L’attachement à une liaison avec le bureau de poste de Saint-Jean est affirmé, motivé par les liens avec le Royans. Liens « commerciaux et financiers« , administratifs, mais aussi judiciaires : les avis de la Justice de Paix sont cités en exemple dans les échanges de 1854 / 1855, dans la délibération de 1864.
Mais ce lien avec Saint-Jean n’empêche pas Léoncel de se tourner vers d’autres bureaux de poste, pour obtenir une accélération du courrier : Peyrus (en 1881, sans suite), Chabeuil (en 1884 et 1885 : échec car les délais sont allongés), puis Barbières (de 1904 à 1930) : réussite grâce à la correspondance avec le chemin de fer d’intérêt local. Quand l’époque du tram prend fin, aux débuts de l’époque de l’autocar, la commune est prête à regarder vers le sud et se rattacher à Crest, via Plan-de-Baix (1926).
On n’a pas d’idée du volume de courrier, à aucune date, mais une augmentation de la correspondance est affirmée par le conseil municipal en 1881 / 1883 puis en 1901 / 1904 (avec, en plus, un souhait de distribution des journaux). L’administration des Postes, très réticente à créer des emplois complémentaires de facteur, en a créé un à Léoncel vers 1909 : l’utilité devait être réelle.
Les évolutions des organisations
Yves Bodin a décrit l’organisation des années 1930 / 1960 dans le Cahier de Léoncel n° 29 (pages 86-91) précédé (p. 77-87) d’un article de Ginette Guillorit sur l’organisation de la poste en France.
Dans « Mon père était facteur à Léoncel » Yves Bodin explique le fonctionnement du courrier : rattachement de Léoncel au bureau de poste de Saint-Jean-en-Royans, deux facteurs cyclistes pour la commune (La Sausse pour l’un, Combe Chaude pour l’autre), un relai entre facteurs de Léoncel et d’Oriol à la limite des deux communes, au pas de l’Escalier.
Cette organisation, paraissant si naturelle tant les liens sont forts entre Léoncel et Saint-Jean, n’a pas toujours été en place : le courrier est passé par Chabeuil, par Barbières, à certaines époques. Il y a eu six modes d’organisation sur six périodes, présentées ci-dessous.
Pour simplifier, on peut voir trois temps :
– de 1854 à 1909, un rattachement aux chefs lieux de canton, Chabeuil et Saint-Jean puis Saint-Jean uniquement (à partir de1867) ; avec un épisode malheureux et de courte durée, le rattachement unique à Chabeuil en 1884 / 1885 : les délais se sont révélés plus longs ;
– le courrier par le tram : rattachement à Barbières de 1909 à 1930 : le chemin de fer local Bourg-de-Péage / Crest permet de gagner du temps dans les délais d’acheminement, par rapport au transport hippomobile le précédant ;
– le retour en 1930 au bureau de Saint-Jean avant même la fermeture du tram en fin 1934.
Les six périodes
Première période 1854/1867. Rattachement à deux bureaux de poste : Chabeuil et Saint-Jean. Demande de rattachement unique à Saint-Jean, aboutie en 1867.
- À la création de la commune en 1854, le courrier est distribué au départ de Chabeuil pour les quartiers relevant précédemment de Châteaudouble (Combe Chaude) et du Chaffal (Léoncel, le Devès) ; au départ de Saint-Jean-en-Royans pour les autres quartiers provenant de la commune d’Oriol : La Saulce, la Rivière, Musan, l’Épenet.
- Le conseil municipal (abréviation : CM), dès sa première session, en 1855, demande le rattachement complet au bureau de Saint-Jean. L’administration des Postes refuse.
- En 1863, le CM demande une liaison directe entre Léoncel et Saint-Jean : un facteur positionné à Oriol porterait le courrier jusqu’à Léoncel ; il y aurait correspondance à Léoncel avec le facteur du Chaffal, et donc correspondance entre Saint-Jean et Chabeuil. La demande est renouvelée en 1864. Pas de réponse immédiate, mais le 11 novembre 1867, le directeur des Postes écrit au préfet qu’il a envoyé la demande au ministère avec avis favorable à la desserte par Saint-Jean.
Deuxième période 1867 / 1901. Rattachement à Saint-Jean. Demandes à partir de 1881 d’un deuxième facteur ou rattachement à Peyrus.
Le rattachement à Saint-Jean est opéré, mais la distribution devient difficile : le volume de courrier doit augmenter dans la période 1870 / 1880.
- En 1881, le CM demande que le facteur du Chaffal soit rattaché à Saint-Jean et qu’il desserve Combe Chaude et le Devès, ou qu’un deuxième poste de facteur soit attribué à Léoncel.
- En 1882, le CM renouvelle cette demande en refusant d’être rattaché à un bureau de poste en projet à Châteaudouble. Demande renouvelée en 1883, en la transformant : rattachement à Peyrus si un bureau y est créé, ou deuxième poste de facteur.
Troisième période 1884 / 1885. Rattachement à Chabeuil.
- En 1884, sur proposition des Postes, accord du CM au rattachement à Chabeuil. Mais en 1885, il revient sur cette décision, au vu des retards de correspondance.
Quatrième période 1885 / 1909. Rattachement à Saint-Jean. Demande d’un deuxième facteur ou rattachement à Barbières.
Le rattachement à Saint-Jean est remis en place, mais la distribution est toujours problématique.
- En 1901, demande d’un deuxième facteur, renouvelée plusieurs fois. En 1909, il y a enfin deux facteurs. L’administration des Postes n’ouvrait pas facilement des emplois supplémentaires : la situation de Léoncel a dû justifier cette création d’emploi.
- En 1904 et 1908, la demande évolue vers un rattachement à Barbières avec relais au col de Tourniol.
Cinquième période 1909/1930. Rattachement à Barbières. Demande d’une agence postale, demande de courrier automobile.
Le rattachement à Barbières se fait, deux facteurs assurent la distribution dans la commune. Barbières est proche de la ligne de chemin de fer d’intérêt local Bourg-de-Péage / Crest : le courrier est désormais amené à la gare de Marches et transporté par le « tramway ». Mais après la guerre de 1914 / 1918, la concurrence de l’automobile se met en place. Le CM délibère plusieurs fois dans les années 20 sur la mise en place d’un courrier automobile. La municipalité va même demander une agence postale à Léoncel pour garantir la régularité du service.
- En 1909, une réorganisation de la tournée de la Sausse est demandée. On apprend que La Charge, Gampaloux… étaient jusqu’alors desservis par le facteur de Bouvante, et Musan par le facteur d’Oriol.
- En 1921, 1923, des lettres figurant dans le registre des délibérations du CM montrent des soucis de correspondance des facteurs avec le train à Barbières. Le maire, Elie Pinat, fait intervenir le député, Joseph Pouzin : cela montre bien l’importance de la question pour élus et population.
- En 1925, refus du CM de subventionner un courrier automobile entre Saint-Jean et la gare de Saint-Hilaire. En 1926, souhait d’un courrier automobile (subventionné, transportant la poste) entre Léoncel et Crest, profitant de la desserte installée entre Crest et Plan-de-Baix. Faute d’être entendu, le CM demande la création d’une agence postale à Léoncel, desservant aussi Le Chaffal. Ceci n’est pas suivi d’effet. En 1929, un projet de service d’autocar est monté avec Saint-Jean et Oriol : a-t-il vu le jour ? Si ce fut le cas, l’autocar ne transporta pas le courrier postal, puisque le relai des facteurs Léoncel / Oriol a duré jusque dans les années 1960.
- En 1927, demande d’une agence postale à Léoncel : malgré le peu de documents associés, on peut penser que l’agence ne voit pas le jour en raison des coûts de transport de courrier, à la charge de la commune.
- En 1920 et 1929, discussions sur une boîte aux lettres à la Sausse. On note que la commune rémunère un « porteur de dépêches » pour la délivrance des dépêches l’après-midi. Curieusement, la commune n’avait pas, jusqu’à cette époque, de boîtes dans ses quartiers, alors que d’autres communes du Royans et du Vercors en avaient depuis plusieurs décennies.
Sixième période 1930 / 1938. Rattachement à Saint-Jean.
Le tram n’a cessé de fonctionner qu’au 1er janvier 1935 : et pourtant le rattachement à Saint-Jean se fait dès 1930 (il est effectif à la nomination comme facteur de Paul Bodin). La mise en place du transport routier en lieu du transport ferroviaire a dû expliquer ce retour au Royans.
On est dans l’organisation décrite par Yves Bodin, avec deux tournées de facteurs cyclistes (la Sausse et Combe Chaude) et relai des facteurs à la limite Léoncel – Oriol, au pas de l’Escalier.
- En 1937, réparation de la baraque – relai du pas de l’Escalier, servant d’abri au transfert du courrier : elle existe « depuis plus de 30 ans », sans doute depuis la période 1901 / 1909. Frais partagés entre les P.T.T. et les deux communes.
- . En 1938, accord pour une boîte aux lettres aux Limouches, financement partagé avec Châteaudouble.
Les délibérations
1855. Délibération du 19 juin 1855. Service des postes. [en marge] Être approuvé par Saint-Jean.
L’an mil huit cent cinquante-cinq et le dix-neuf de juin, le Conseil municipal de la Commune de Léoncel réuni pour la deuxième session ordinaire sous la présidence de M. Bénistant Joseph en sa qualité de Maire, M. le Président a donné lecture de la lettre de M. l’Inspecteur des Postes en date du 20 Mars 1855. Dans cette lettre il est dit : « Monsieur le Maire prétend que l’Administration n’aurait aucune dépense à supporter pour que la correspondance de la commune de Léoncel parvienne par l’intermédiaire du bureau de Saint-Jean-en-Royans ; c’est une grave erreur, et le facteur qui dessert Léoncel étant attaché au bureau de St-Jean, il en faudrait nécessairement un autre pour la commune du Chaffal. ».
Le Conseil municipal ne comprend pas en quoi consiste cette grave erreur et pourquoi en faisant desservir toutes les sections de la commune de Léoncel par le bureau de Saint-Jean, en détachant le facteur de celui de Chabeuil. Depuis plusieurs années le facteur du Chaffal dessert toutes les sections du nord de la paroisse et aujourd’hui de la commune de Léoncel, les correspondances de ces sections arrivent par l’intermédiaire du bureau de St-Jean et sont transmises au facteur du Chaffal par celui d’Oriol, sans que pour cela le facteur du Chaffal ait été détaché du bureau de Chabeuil. Pourquoi en faisant desservir la section de Léoncel et celle de Combechaude par Saint-Jean comme les autres le sont déjà depuis longtemps faudrait-il détacher le facteur du Chaffal du bureau de Chabeuil. Cela ne serait de rigueur qu’autant que l’administration ne tolèrerait pas qu’un facteur desservit deux communes qui sont sur deux cantons différents, mais cela n’est pas, puisque depuis longtemps cela existe à Léoncel et au Chaffal – En second lieu, pourquoi le service de la section de Léoncel et de Combechaude, par l’intermédiaire du bureau de Saint-Jean, nécessiterait-il une nouvelle dépense, puisque le facteur n’a pas un pas de plus ni de moins à faire.
Si nous avions un facteur, dans la crainte de lui nuire, le Conseil bornerait là sa délibération, mais vu que nous n’en avons point, il demande que ce service soit réglé par l’administration, car il n’a jamais été bien fait et personne n’a porté plainte parce que tout le monde comprend qu’il est absolument impossible pendant l’hiver, le Conseil désire donc que toutes les sections de la commune soient desservies par le bureau de Saint-Jean et qu’un nouveau facteur soit chargé du service de cette commune. Ce facteur correspondrait tous les jours avec celui d’Oriol et distribuerait tous les jours la correspondance de cette commune.
Fait et délibéré le jour et an que dessus et signé par les membres présents.
JP Ollier, Jh M Bodin, Besset Régis, R. Grimaud, JP Gresse, Jean Baudin, Joseph Pinat, Marcel, Bénistant.
[Le CM réagit un courrier de l’inspecteur des Postes de la Drôme du 20 mars 1855 (ADD 6 P 4/9], répondant à une demande d’octobre 1854 de Joseph Benistand, maire (demande faite immédiatement après l’élection du conseil municipal : preuve de l’importance de la question). L’argumentaire de l’inspecteur n’est pas repris complètement par la délibération : « Si le facteur qui dessert Léoncel était attaché au bureau de Saint-Jean, il en faudrait forcément un autre pour Le Chaffal. Les avis de la Justice de Paix du canton de Saint-Jean adressés aux justiciables de Léoncel doivent nécessairement passer par Valence et Chabeuil. Ces avis et la correspondance de Saint-Jean ne peuvent absolument pas suivre une autre route. Les règlements appuyés sur la loi de finances qui prévoit de faire supporter une taxe de 20 c. pour les lettres de bureau à bureau, sont positifs à cet égard. » Ces arguments, mis à part celui sur les avis de la Justice de Paix, sont difficiles à comprendre faute d’éléments complémentaires dans le dossier.]
1863. Délibération du 25 novembre 1863. Service des postes. Rattachement complet à Saint-Jean en intégrant Le Chaffal.
Le CM de la commune de Léoncel réuni en séance dans la nouvelle salle du Mairie pour sa quatrième session, sous la présidence de M. Bénistand Joseph en sa qualité de maire,
Présents MM Bénistand Joseph, Marcel Jean adjoint, Jean Baudin, Joseph Barracand, Régis Besset, Jean Pierre Eynard, Joseph Pinat et Pierre Régnier.
Le Conseil,
Considérant les inconvénients graves qui résultent dans les affaires administratives par suite du manque de correspondance directes entre Léoncel et Saint-Jean-en-Royans, son chef-lieu de canton ;
Considérant la facilité de remédier à ces inconvénients sans augmentation ni de dépenses en établissant à Oriol le facteur qui desservirait Oriol et la moitié de Léoncel et correspondrait à Léoncel avec le facteur du Chaffal qui dessert actuellement le Chaffal et la moitié de Léoncel ;
En établissant de même à Saint-Martin-le-Colonel le facteur qui desservirait Bouvante et la petite commune de Saint-Martin ;
Considérant que ce petit remaniement remédie à tous les inconvénients sans augmentation de personnel ni de dépenses sauf à donner une petite rétribution au facteur de Saint-Jean-en-Royans pour apporter les dépêches à Oriol et Saint-Martin-le-Colonel, service qui peut se faire en une heure ;
Demande à Monsieur le Préfet :
1° Qu’il lui plaise d’engager M. l’Inspecteur ou le Directeur des Postes à mettre à Oriol-en-Royans un facteur jeune et robuste pour desservir Oriol et la moitié de Léoncel en venant à la boîte de Léoncel afin d’établir ainsi une correspondance avec Saint-Jean-en-Royans chef-lieu de canton, et Léoncel sur Chabeuil et Valence pour la montagne ;
2° qu’il plaise aussi à M. le Préfet de faire donner une petite rétribution au facteur de Saint-Jean-en-Royans afin qu’il fasse tenir les dépêches à Oriol et à Saint-Martin-le-Colonel ce qui peut se faire en une heure au plus ;
De cette manière, la correspondance sera parfaitement régulière, tous les besoins du service seront satisfaits et cela sans augmentation de personnel pas même de dépenses qui en vaille la peine.
Ainsi délibéré à l’unanimité à Léoncel le 25 novembre 1863.
1864. Délibération du 20 novembre 1864. Services des postes. Rattachement complet à Saint-Jean en intégrant Le Chaffal.
L’an mil huit cent soixante-quatre et le vingt novembre, le CM de Léoncel réuni en séance dans la salle de mairie, pour sa quatrième session, sous la présidence de M. Bénistand en sa qualité de maire ;
Étaient présents MM Bénistand, maire, Marcel Jean, adjoint, Baudin Jean Bodin, Barracand Joseph, Ollier Pierre, Grangeon Jean, Pinat Joseph, Eynard Jean Pierre et Reynier Pierre ;
Le CM ;
Vu sa délibération du vingt-cinq novembre 1863 par laquelle il réclame une correspondance directe avec Saint-Jean son chef-lieu de canton ;
Considérant les graves inconvénients qui résultent de ce manque de correspondance directe ;
Ainsi les lettres de la Justice de Paix n’arrivent presque jamais que le soir des audiences, comme aussi les lettres de la Préfecture n’arrivent, quand elles sont adressées à Saint-Jean, que le quatrième ou cinquième jour ; dernièrement la lettre de convocation des maires n’est arrivée à Léoncel que le soir de la réunion ;
Pour couper court à tous ces inconvénients très graves,
Le conseil demande à ce qu’il plaise à M. le Préfet de faire établir un facteur à Oriol qui desservira la commune d’Oriol et la moitié de la vaste commune de Léoncel en venant correspondra à la boîte de Léoncel avec le facteur du Chaffal qui dessert la commune du Chaffal et l’autre moitié de Léoncel. De cette manière, la lacune sera comblée et la correspondance sera parfaite.
1881. Délibération du 20 février 1881 – Service postal. Rattachement du Chaffal à Saint-Jean ou deuxième facteur à Léoncel.
L’an mil huit cent quatre-vingt-un et le 15 A du mois de février, le CM de Léoncel s’est réuni sous la présidence de M. le Maire, pour la tenue de la première session ordinaire de 1881 ;
Étaient présents MM Eynard Ferdinand, maire, Bénistant Régis, adjoint, Baudin Jean, Breynat Eugène, Gresse Louis, Grimaud Régis, Ollier Michel, Pinat Joseph et Ponçon Régis, conseillers.
Jean Pierre et Reynier Pierre ;
M. le Maire et plusieurs membres du Conseil exposent que le service du facteur rural qui dessert la commune de Léoncel devient de jour en jour de plus pénible par suite du nombre toujours croissant des lettres, que bientôt il deviendra impossible à un seul facteur de faire convenablement ce pénible service et que, dès lors, il faut demander à l’administration de vouloir bien améliorer ce service.
Le CM, ouï l’exposé de ci-dessus ;
Considérant que dans la commune de Léoncel, d’une population de 360 habitants et n’ayant point d’agglomération, se trouvent disséminés 79 ménages sur une étendue de 4 400 hectares de territoire ;
Considérant que la commune du Chaffal, la plus voisine de celle de Léoncel, n’a qu’une superficie de 1 300 hectares seulement ;
Considérant que le territoire de ces deux communes se trouve entrelacé l’un dans l’autre vers la partie sud de Léoncel ;
Considérant que le trajet du Chaffal à Peyrus est, lui, plus difficile, surtout en hiver, que celui de Léoncel à Saint-Jean-en-Royans ;
Considérant que les deux facteurs pourraient aisément desservir les deux communes en englobant celle du Chaffal au Bureau de Poste de Saint-Jean-en-Royans et en faisant distribuer les lettres du quartier de la Combe Chaude par le facteur du Chaffal, ce qui ne ferait éprouver aucun retard aux dépêches ;
Considérant que dans le cas contraire il faudra désormais un facteur supplémentaire pour la commune de Léoncel ;
Le CM, se rendant l’organe des besoins de la commune, demande, à l’unanimité, que l’administration veuille bien aviser au moyen d’améliorer le service du facteur de Léoncel, soit en classant la commune du Chaffal dans le Bureau de Poste de Saint-Jean-en-Royans, soit en donnant un facteur supplémentaire pour desservir convenablement les quartiers de Combe Chaude et du Devès.
A [note en marge] Ou 20 février
[On date cette délibération du 20 février, car les suivantes adoptent cette date]
1882. Délibération du 14 mai 1882 – Service postal – Projet de bureau de poste à Châteaudouble.
L’an mil huit-cent quatre-vingt-deux et le quatorze du mois de mai, le CM de la commune de Léoncel s’est réuni, conformément à l’article 15 de la loi du 5 mai 1855, pour sa deuxième session ordinaire de 1882, sous la présidence de M. Eynard, Maire, présents MM Bénistand Régis, adjoint, Breynat Eugène, Gresse Louis, Grimaud Régis, Ollier Michel et Pinat Joseph, conseillers.
M. le Maire communique au conseil la lettre préfectorale du 2 mai 1882 portant que la commune de Châteaudouble sollicite la création d’une recette de poste, et invite l’assemblée à délibérer sur la question de savoir si elle consentirait à ce que la commune de Léoncel fut rattachée, le cas échéant, au bureau projeté à Châteaudouble.
Considérant que les relations des habitants de la commune de Léoncel se trouvent à Saint-Jean-en-Royans et non à Châteaudouble, séparée de cette commune par une montagne difficile à gravir pendant la saison d’hiver ;
Considérant que la seule mesure pour améliorer le service postal dans les communes de Léoncel et du Chaffal a été proposée par délibération municipale datée du 20 février 1881 laquelle consisterait à englober la commune du Chaffal au Bureau de Poste de Saint-Jean-en-Royans à l’effet de supprimer la longue et pénible course du Chaffal à Peyrus ou à Châteaudouble pour ne laisser que le trajet actuel de Léoncel à Saint-Jean-en-Royans par un chemin en pente douce et toujours possible à parcourir tandis que le trajet des rampes de Peyrus n’est qu’un casse-cou ;
Considérant que l’autorité supérieure n’a pas encore répondu à cette demande qui paraît des plus légitimes ;
Le CM, après avoir mûrement délibéré, vu sa délibération du 20 février 1881 ;
Ne consent pas que la commune de Léoncel soit rattachée au bureau de poste projet à Châteaudouble et maintient, au contraire, sa demande du 20 février 1881, la seule qui concilie tous les intérêts du service postal de la montagne.
1882. Délibération du 12 novembre 1882 – Service postal. Rattachement complet à Saint-Jean ou nouvel emploi de facteur.
M. le Maire et plusieurs membres proposent à l’assemblée de rappeler à l’autorité supérieure les termes d’une délibération municipale en date du 20 février 1881 consistant demandant que la commune du Chaffal soit englobée au Bureau de Poste de Saint-Jean-en-Royans ou qu’il soit établi un facteur supplémentaire pour desservir les quartiers des Combes Chaudes et du Devès.
Le CM, ouï le rapport ci-dessus ;
Considérant que l’autorité supérieure n’a pas répondu à la délibération du 20 février 1881 demandant une légitime amélioration dans le service journalier du facteur rural de Léoncel ;
Considérant que le travail du facteur devient de plus en plus pénible au point d’être bientôt impossible par suite du nombre de lettres toujours croissant et à distribuer journellement dans divers quartiers disséminés sur le territoire très accidenté de la commune de Léoncel d’une superficie de 4 400 hectares, et dont les principaux quartiers, sans agglomération, sont distants les uns des autres de quatre à dix kilomètres environ ;
Considérant que les deux facteurs du Chaffal et de Léoncel pourraient très bien faire le service des deux communes en classant celle du Chaffal au Bureau de Poste de Saint-Jean-en-Royans ;
Considérant qu’il n’est plus possible au facteur de Léoncel de desservir convenablement cette commune montagneuse et très accidentée ;
Le CM à l’unanimité, rappelle sa délibération du 20 février 1881 et demande très humblement que l’administration avise au plus tôt à améliorer le service du facteur de Léoncel soit en classant le Chaffal au Bureau de Poste de Saint-Jean-en-Royans soit en créant un nouvel emploi de facteur supplémentaire à Léoncel pour distribuer les dépêches des quartiers des Combes Chaudes et des Devès.
Fait et délibéré séance tenante à Léoncel le 12 novembre 1882 par les membres du CM soussignés (…)
Rature d’un mot nul à la 4e ligne approuvée.
1883. Délibération du 13 mai 1883. Service du facteur. Nouvel emploi de facteur.
Vu ses délibérations du 20 février 1881, 14 mai 1882 et du 12 novembre 1883, demandant une légitime amélioration du service journalier du facteur et auxquelles l’administration n’a pas encore répondu ;
Considérant qu’il est devenu tout à fait impossible à un seul facteur de desservir la commune de Léoncel à cause de son étendue de 4 400 hectares où se trouve une population éparse sur tous les quartiers les plus reculés qui reçoit aujourd’hui des lettres presque journellement ;
Considérant que la commune de Léoncel est comparable à celle de Vassieux, canton de La Chapelle-en-Vercors, et même plus éparse, ce qui fait que les habitants éprouvent, malgré le zèle et l’activité du facteur, beaucoup de retard dans la réception de leurs lettres ;
Attendu que l’autorité municipale reçoit des plaintes incessantes au sujet de la demande faite à trois reprises différentes de la création d’un emploi de facteur supplémentaire pour desservir les quartiers du Devès et de Combe Chaude ;
Le CM, après avoir mûrement délibéré, réitère ses demandes du 20 février 1881, 14 mai 1882 et 12 novembre 1882, et demande à nouveau la création d’un emploi d’un facteur supplémentaire pour distribuer journellement les lettres des quartiers du Devès et de Combe Chaude.
Fait et délibéré à Léoncel le 13 mai 1883 par les membres du CM soussignés (…)
1883. Délibération du 9 août 1883. Service du facteur. Rattachement à Peyrus ou nouvel emploi de facteur.
M. le Maire représente au conseil qu’un seul facteur rural ne peut plus convenablement desservir les habitants épars sur la commune de Léoncel à cause du nombre de dépêches qui va toujours en augmentant, et invite l’assemblée à réitérer ses vœux précédemment émis.
Vu ses délibérations des 20 février 1881, 14 mai et 12 novembre 1882, 13 mai 1883 par lesquelles le CM de Léoncel sollicite auprès de l’administration des Postes et Télégraphes une légitime amélioration dans le service quotidien du facteur rural qui dessert cette commune ;
Considérant que le service journalier du facteur devient de jour en jour plus long à faire en raison du nombre toujours croissant des dépêches, au point où l’administration pourrait certainement se rendre compte qu’un seul facteur est obligé de faire tous les jours plus de cinquante kilomètres sans pouvoir quelquefois distribuer quotidiennement toutes le lettres à l’adresse des habitants les plus écartés ;
Considérant que la commune de Léoncel ne se compose absolument que d’habitations ou fermes éparses sur une superficie de 4 400 hectares de territoire bien montagneux et très accidenté ;
Considérant que Léoncel est rallié à la commune de Peyrus, canton de Chabeuil, par le chemin de grande communication n° 18 en bon état d’entretien ;
Le CM après avoir mûrement délibéré,
Émet le vœu qu’une recette de poste soit créée à Peyrus, canton de Chabeuil, et demande que la commune de Léoncel soit rattachée, le cas échéant, au bureau projeté audit Peyrus, ou bien qu’un emploi de facteur supplémentaire soir créé à Léoncel pour desservir les quartiers épars du Devès et de Combe Chaude.
1884. Délibération du 22 juin 1884. Service de la poste. Service du facteur. Nouvel emploi de facteur ou correspondance avec Peyrus.
L’an 1884 et le 8 du mois de juin [la délibération n°11 de la séance est datée du 22 juin], le CM de la commune de Léoncel réuni conformément à l’art. 46 de la loi du 5 avril 1884 pour sa deuxième session ordinaire de 1884, sous la présidence de M. Grimaud Joseph, maire ;
Étaient présents MM Vassal Auguste, Grangeon Élie, Bénistant Régis, Gresse Louis, Chabert Joseph, Bénistant Xavier fils, Vignon Joseph, Fave François fils, et Ponçon Adolphe, conseillers ;
M. le Maire rappelle au conseil que les demandes de la commune en date des 20 février 1881, 14 mai et 12 novembre 1882, 13 mai 1883, sont restées sans effet au sujet de l’amélioration sollicitée pour le pénible service du facteur rural de la commune de Léoncel ;
Considérant qu’il est devenu tout à fait impossible à un seul facteur de distribuer les correspondances dans la commune de Léoncel à cause de l’écart trop considérable des quartiers disséminés sur une sol montagneux et très accidenté d’une étendue de 4 400 hectares ;
Le CM, réitérant les demandes précitées, émet le vœu qu’il soit créé un emploi de facteur supplémentaire dans la commune de Léoncel pour desservir les quartiers de Combe Chaude et du Devès, ou du moins que l’administration des Postes prenne telles autres décisions qu’elle jugera à propos pour améliorer le service postal de cette commune, par exemple qu’un facteur boîtier soit établi à Peyrus avec un courrier à pied apportant les dépêches à Léoncel qui serait, dans ce cas, distrait du Bureau de Poste de Saint-Jean-en-Royans et rattaché à celui de Chabeuil.
Fait et délibéré séance tenant le 22 juin 1884, etc.
1884. Délibération du 13 juillet 1884. Service de la poste. Rattachement à Chabeuil.
L’an 1884 et le 13 du mois de juillet, le CM de la commune de Léoncel réuni en suite de l’autorisation de M. le Préfet en date du 28 juin dernier, sous la présidence de M. le Maire ;
Étaient présents MM Grimaud Joseph, maire, Vassal Auguste, adjoint, Bénistant Régis, Bénistant Xavier fils, Chabert Joseph, Fave François fils, et Ponçon Adolphe, conseillers ;
M. le Maire met sous les yeux du conseil une lettre de M. le Directeur des Postes et Télégraphes en date du 27 juin 1884 portant que le moyen le plus pratique d’améliorer le service de la distribution des dépêches dans la commune de Léoncel serait de la rattacher à la circonscription de Chabeuil, invite l’assemblée à donner son avis au sujet de la modification proposée ;
Vu la lettre précitée de M. le Directeur des Postes et Télégraphes en date du 27 juin 1884 :
Ouï les observations de M. le Maire et de plusieurs membres du conseil ;
Considérant qu’il est tout à fait impossible aujourd’hui à un seul facteur de faire convenablement le service de la distribution dans la commune à cause du nombre toujours croissant des dépêches à destination pour les habitants épars ou disséminés dans les différents quartiers situés à une distance moyenne de 10 kilomètres les uns des autres sur une superficie de 4 400 hectares (sans aucune agglomération) ;
Considérant que la distance de Léoncel à Peyrus n’est que de seize kilomètres ;
Considérant que la distance de Léoncel au Chaffal n’est que de trois kilomètres environ ; considérant que le rattachement de la commune de Léoncel à la circonscription postale du Bureau de Chabeuil peut très bien améliorer le service de la distribution sans augmentation de personnel même en établissant un facteur boîtier à Peyrus avec un courrier à pied chargé du transport journalier des dépêches à Léoncel ;
Le CM, après avoir mûrement délibéré est d’avis à l’unanimité que dans tous les cas la commune de Léoncel soit distraite de la circonscription postale du Bureau de Saint-Jean-en-Royans pour être rattachée à celle du Bureau de Chabeuil ;
Fait et délibéré…
1885. Délibération du 19 avril 1885. Service postal. Rattachement à Saint-Jean et non plus à Chabeuil.
L’an 1885 et le 19 avril, le CM de la commune de Léoncel, réuni extraordinairement en suite de la convocation faite par M. le Maire sous la date du 14 avril du courant dans le lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de M. Grimaud, en sa qualité de maire ;
Étaient présents MM [espace non rempli].
Le CM, considérant que sous la date du 13 juillet 1884 il prit une délibération en faveur du changement du service du facteur rural de Léoncel et de la création d’un facteur boîtier à Peyrus ;
Le conseil n’avait pas prévu les difficultés qui existent aujourd’hui par suite du retard que subissent les correspondances administratives et autres ;
Considérant que la commune de Léoncel étant du canton de Saint-Jean-en-Royans, que toutes ses relations commerciales et financières sont avec ce canton.
Par ces motifs, il serait bien plus avantageux pour la commune de Léoncel d’être desservie par le Bureau de Saint-Jean que par celui de Chabeuil.
Le conseil prie donc M. le Directeur des Postes et Télégraphes de vouloir bien prendre la présente délibération en considération, en remettant le service postal par Saint-Jean-en-Royans comme il était précédemment.
Fait et délibéré etc.
1901. Délibération du 18 juillet 1901. Demande d’un facteur auxiliaire.
[Délibération absente dans le registre, présente dans le dossier ADD 6 P 4 / 9]
L’an 1901 et le 18 du mois de juillet, le CM réuni sous la présidence de M. Ollier Michel, maire.
Présents MM Eynard François, Benistand Jph, Vassal, Reynier, Fave François, Grimaud Jph.
M. le Maire attire l’attention du CM sur le service de la Poste dans la commune de Léoncel : il fait remarquer que la correspondance depuis quelques années a augmenté considérablement et qu’il est impossible à un seul homme d’en faire la distribution pendant les longs mois d’hiver, que plusieurs habitants des quartiers éloignés s’abonneraient à un journal si le service le permettait.
Le Conseil,
Considérant que le service de la poste dans la commune de Léoncel a toujours été très pénible pendant l’été et qu’il excède les forces d’un seul homme pendant l’hiver, et que la distribution, malgré le dévouement du facteur ne peut pas être faite le même jour pendant la mauvaise saison.
Considérant que quelques habitants ne se sont jamais abonnés aux journaux que par la seule considération du facteur et que cependant ces habitants qui vivent [illisible] sont dignes d’intérêt.
Pour ces motifs, le Conseil demande à l’administration qu’il soit créé pour les quartiers du Devès et de la Combe Chaude un poste de facteur auxiliaire.
Fait et délibéré etc.
1902. Délibération du 8 juin 1902. Demande d’un facteur auxiliaire.
[Délibération absente dans le registre, présente dans le dossier ADD 6 P 4 / 9]
L’an 1902 et le 8 du mois de juin, le CM s’est réuni en session ordinaire sous la présidence de M. Michel Ollier, en sa qualité de maire.
Présents MM Eynard F., Grimaud Jph, Vassal adjt, Bénistant Jph, Reynier C, Ponçon A., conseillers formant la majorité des membres en exercice.
Le Conseil s’est occupé du service de la distribution des lettres dans la commune ;
Considérant que le service des postes par un seul homme est excessivement pénible dans la bonne saison, et matériellement impossible pendant nos hivers qui durent 6 mois avec des amas de neige souvent considérables ;
Pour ces motifs le Conseil demande qu’un poste de facteur auxiliaire soit créé dans la commune.
Fait et délibéré etc.
1904. Délibération du conseil municipal de Léoncel. 29 mai 1904. Service du facteur. Facteur auxiliaire.
L’an 1904 et le 29 du mois de mai, le CM réuni pour sa deuxième session ordinaire de 1904 sous la présidence de M. Grangeon, maire.
Présents MM Vassal, Monier, Fave, Raillon, Chabert, Reynier, Ponçon A., Raillon A.
Le Conseil demande qu’un poste de facteur auxiliaire soir créé à Léoncel, quatrième demande.
1904. Délibération du 21 août 1904. Service du facteur. Facteur auxiliaire. Correspondance avec Saint-Jean.
L’an 1904 et le 21 du mois d’août à 11 heures du matin, le Conseil s’est réuni sous la présidence de M. Grangeon Élie, maire ;
Étaient présents Ponçon Adrien, Bodin, Raillon, Fave, Vassal.
M. le président entretient le Conseil du service des postes dans la commune et sur le préjudice qu’il peut résulter parfois de ce que nos lettres ne partent de Saint-Jean par le courrier du soir.
Le Conseil, considérant que le service de la distribution du courrier ne peut se faire que d’une façon tardive malgré le dévouement du facteur et ce à cause du long parcours ;
Considérant que les lettres qui partent de Léoncel le matin ne partent la plupart du temps du bureau de Saint-Jean que le lendemain matin ;
Demande qu’un poste de facteur auxiliaire soit créé à Léoncel et que le facteur soit tenu d’arriver pour que les correspondances puissent être données au courrier du soir le même jour.
1904. Délibération du 13 novembre 1904. Service des postes. Rattachement à Barbières.
L’an 1904 et le 13 novembre à 11 heures du matin, le Conseil s’est réuni sous la présidence de M. Grangeon Élie, maire ;
Étaient présents Ponçon Adrien, Bodin, Raillon, Fave, Vassal.
Le Conseil examine le service de la poste dans la commune.
Considérant que le service devient de plus en plus difficile pour être fait convenablement ;
Considérant qu’à plusieurs reprises le Conseil a demandé la création d’un poste de facteur auxiliaire, demande qui n’a pu aboutir encore ;
Considérant qu’à cause de l’éloignement l’échange de la correspondance se fait trop tardivement pour que les lettres partant de Léoncel le matin puissent partir le même jour de Saint-Jean, d’où retard préjudiciable ;
Considérant qu’en hiver la distribution ne peut même pas être faite dans la commune le même jour, malgré la bonne volonté du facteur ;
Le conseil expose ce qui suit : si Léoncel était rattaché au bureau de Barbières, l’échange de correspondance pourrait se faire à la maison cantonnière vers 10 h ½ et le facteur se trouverait presque sur le lieu de sa distribution, évitant les 8 km pour l’aller et autant pour le retour soit 16 km du service actuel, sans avoir de maison à desservir.
Pour ces motifs, le conseil demande que le service des postes dans la commune se fasse par le bureau de Barbières avec échange de la correspondance entre les facteurs à la maison cantonnière dans les rampes de cette dernière commune.
1908. Délibération du 11 octobre 1908. Service des postes. Rattachement à Barbières.
L’an 1908 et le 11 du mois d’octobre, le CM s’est réuni sous la présidence de M. Raillon, Maire ;
Présents MM Fave, Eynard, Chabert, Bodin, Vassal, Raillon, Flandin, Grangeon.
Absent M. Monier.
Considérant qu’à cause de l’éloignement, l’échange de la correspondance se fait trop tardivement pour que les lettres partant de Léoncel le matin puissent parti le même jour de Saint-Jean-en-Royans (d’où retard préjudiciable) ;
Considérant qu’en hiver la distribution ne peut même pas être faite dans la commune le même jour malgré la bonne volonté du facteur ;
Le Conseil expose ce qui suit ; si Léoncel était rattaché au bureau de Barbières, l’échange des correspondances pourrait se faire à la maison cantonnière vers 10 h ½ et le facteur se trouverait presque sur le lieu de sa distribution évitant les 8 km pour l’aller et autant pour le retour soit 16 km du service actuel sans avoir de maison sur ce parcours ;
Pour ces motifs, le Conseil demande que le service des postes dans la commune se fasse par le bureau de Barbière avec échange avec le facteur de cette commune à la maison cantonnière.
Fait et délibéré. Etc.
1909. Délibération du 18 juillet 1909. Révision de la tournée des facteurs.
L’an 1909, le 18 du mois de juillet, le Conseil municipal de la Commune de Léoncel, assemblé au lieu ordinaire de ses réunions sous la présidence de M. Grangeon Élie, Maire, en suite d’une convocation faite le 14 juillet.
Présents : MM Monier, Eynard, Fave, Bodin, Flandin, Rousset. Absents : Chabert Pierre, Vassal, Raillon.
M. le Maire signale à l’assemblée les nombreux avantages que présente pour la commune la révision des tournées des facteurs Roux et Flandin et l’invite à former à ce sujet une demande à l’Administration des Postes et Télégraphes.
Le Conseil, ouï l’exposé du Maire ;
Considérant que toute la population désire vivement cette révision ;
Quoique satisfait du rattachement de la commune au bureau de poste de Barbières, le Conseil constate que la tournée du facteur titulaire N° 2 est excessive. Elle peut être taxée de 35 à 45 km par jour par suite du rattachement des fermes de la Charge, la Grille, le Serre du Mortier, Gampaloux, autrefois desservies par le facteur de Bouvante ; les Granges, Muzan et Bouvaret, et une maison de M. Odeyer sur Muzan (la plus éloignée) autrefois desservies par le facteur auxiliaire d’Oriol-en-Royans, la maison cantonnière de Barbières autrefois desservie par le facteur de Barbières (12 km aller et retour) ;
Demande à ce que la correspondance soit faite par le facteur auxiliaire qui dessert déjà les quartiers limitrophes ;
Ajoute que pendant la belle saison cette tournée bien longue dure jusqu’à 6 ou même 7 h du soir ;
Que par conséquent elle devient matériellement impossible pendant l’hiver, dans un pays aux routes presque impraticables pendant la mauvaise saison ;
Sollicite, par ces motifs, M. le Préfet d’intervenir auprès de l’administration des Postes pour ladite révision ;
Et demande à faire toute diligence à cet effet, il y a urgence.
1920. Délibération du 1er août 1920. Boîte aux lettres à La Saulce.
L’an 1920 et le premier août, les membres composant le CM de la commune de Léoncel se sont réunis à la Mairie sous la présidence de M. Élie Pinat, maire, pour la session ordinaire d’août.
Étaient présents MM Élie Raillon, Louis Fave, Auguste Chabert, Jph Mottet, Élie Bodin, Louis Mazzoleni.
M. le Maire communique au conseil une demande faite par plusieurs habitants de La Saulce pour obtenir la concession d’une boîte aux lettres supplémentaire.
M. le Directeur des Postes de la Drôme, par une lettre en date du 7 août 1920, a informé M. le Maire que cette installation peut être admise sous réserve que la commune prenne à sa charge tous les frais d’achat, de transport, de pose et d’entretien de ladite boîte.
Le conseil, considérant que l’installation d’une boîte aux lettres rendrait de grands services aux habitants de ce quartier pour le dépôt de leurs lettres, mais considérant d’autre part que si on installe une boîte à La Saulce, l’égalité veut qu’on en installe d’autres dans les différents quartiers de la commune.
On procède au vote et par huit voix contre deux, le CM n’est pas d’avis d’installer cette boîte.
1925. Délibération du 13 décembre 1925 – Demande de subvention pour courrier automobile de Saint-Jean-en-Royans à St-Hilaire.
L’an 1925 et le 13 du mois de décembre, le CM de la commune de Léoncel s’est réuni sus la présidence de M. Élie Pinat, Maire.
Étaient présents M Élie Raillon, Élie Bodin, Jph Mottet, Eugène Gagnol, Louis Fave, Louis Mazzoleni, Louis Pinat.
Absents : Jules Barraquand, Ulysse Grimaud.
M. le Maire communique au conseil une lettre de M. le Maire de Saint-Jean-en-Royans demandant à la commune de Léoncel une subvention de 116 F par an en faveur de M. Gastoud pour l’établissement d’un courrier automobile entre Saint-Jean et la gare de Saint-Hilaire.
Le conseil, après avoir examiné très attentivement la question, ne voit pas pourquoi une subvention est pour M. Gastoud plutôt que M. Gerin qui depuis plus de 30 ans assure ce service et pourrait à l’avenir l’assurer plus rapidement et plus confortablement avec des véhicules plus modernes s’il jouissait des mêmes avantages. De plus, le conseil, considérant que Léoncel est à 18 km ½ de Saint-Jean-en-Royans, qu’aucun service public n’existe entre les deux communes, que Léoncel ne se trouve actuellement relié au chef-lieu de canton, ni au point de vue du service postal, ni au point de vue du ravitaillement et qu’il serait de la plus élémentaire logique de relier d’abord Léoncel au chef-lieu de canton avant de demander à cette commune déshéritée une subvention pour relier Saint-Jean à Saint-Hilaire.
Considérant que pour une grande partie de la commune les moyens de rejoindre la grande ligne sont plus facile par Plan-de-Baix, Peyrus et Barbières où existent des courriers que par Saint-Hilaire, que les habitants de Léoncel ont très peu d’affaires du côté de Grenoble ; que pour rejoindre les autres centres comme Romans et Valence, ils ont avantage à s’y rendre par d’autres gares que celle de Saint-Hilaire distante de 30 km.
Pour tous ces motifs et d’autres encore, le conseil à l’unanimité n’est pas d’avis de voter une subvention pour un courrier automobile entre St-Jean et la gare de Saint-Hilaire.
Mais décide à l’unanimité de voter une subvention à déterminer selon les ressources budgétaires pour un service public bi ou tri hebdomadaire qui relierait le chef-lieu de canton avec notre commune si éloignée et si abandonnée.
Ainsi fait et délibéré etc.
1926. Délibération du 25 juillet 1926 – Souhait d’un courrier automobile Léoncel / Crest.
L’an 1926 et le 25 juillet, le CM de la commune de Léoncel s’est réuni sous la présidence de M. Pinat, Maire.
Étaient présents MM Barraquand, adjoint, Fave, Bodin, Raillon, Mazzoleni, Gagnol, Mottet, Pinat, Grimaud.
M. le Maire expose au conseil ce qui suit.
La population de nos montagnes diminue rapidement : c’est un fait déplorable à constater. Au recensement de 1911, Léoncel comptait 199 habitants, 176 en 1919, et 153 en 1926. Une des causes de cet exode provient des difficultés des communications, de l’approvisionnement, de l’isolement où se trouve notre commune. En effet pour rejoindre un service public de voitures ou de tramway, il faut parcourir de grandes distances : Saint-Jean-en-Royans : 18 km 500, Marches : 23 km, Peyrus : 18 km, Plan-de-Baix : 14 km. De plus au point de vue du service postal, nous sommes aussi mal partagés ; d’abord nous ne recevons le courrier de Paris que le surlendemain ; de plus nos lettres qui partent de Léoncel le matin, couchent à Barbières, n’arrivent au Péage ou à Valence que le lendemain, lorsque le courrier est déjà parti de telle sorte qu’une lettre partie de Léoncel pour la campagne de St-Jean-en-Royans met 3 jours pour y parvenir.
Le conseil reconnait le bien fondé des observations de M. le Maire et estime qu’un moyen d’enrayer la dépopulation de nos montagnes serait l’établissement d’un service public automobile nous reliant avec un centre. En 1922, le Conseil général de la Drôme avait voté une subvention de 500 F par km pour nous relier avec Crest et Saint-Jean-en-Royans. Aucun entrepreneur n’a voulu prendre le service. Actuellement, M. Frémont, concessionnaire de la ligne Crest-Plan-de-Baix s’offre à la continuer jusqu’à Léoncel à condition d’être subventionné sur ce nouveau tronçon comme il l’est pour l’autre. Il assurerait en même temps le service de la Poste. Nous retirerions de cette combinaison d’immenses avantages. En partant de Valence le matin par le tram ou le train, nous arriverions à Léoncel à 11 h ½ ; notre courrier arriverait à la même heure ; l’automobile repartant de Léoncel vers les 3 h, nous aurions le temps de faire la réponse et nos lettres partant le soir même pour la grande ligne parviendraient à destination le lendemain par le 1er courrier. Un voyageur partant de la plaine pourrait faire le même jour le voyage à Léoncel. Enfin, nous serions facilement approvisionnés en aliments et autres denrées de 1ère nécessité, ce qui est impossible actuellement à moins de prendre une voiture particulière ce qui occasionne un temps considérable.
La commune s’engage à coopérer financièrement à l’entreprise. Il semble également que cette combinaison pourrait amener la suppression de quelques agents des Postes ; en effet il y a actuellement deux facteurs à Léoncel et un au Chaffal qui sont obligés de parcourir une certaine distance pour aller chercher leur courrier ; celui-ci arrivant sur place, deux facteurs pourraient suffire pour la distribution.
Fait et délibéré. Etc.
1927. Délibération du 20 mars 1927 – Agence postale à Léoncel
L’an 1927 et le 20 du mois de mars, le CM de la commune de Léoncel s’est réuni sus la présidence de M. Élie Pinat, Maire.
Le maire expose au conseil les défectuosités de notre service postal et les nombreuses réclamations qu’il a reçues à ce sujet. En effet Léoncel appartient au canton de Saint-Jean-en-Royans, distant de 18 km, et n’est relié au chef-lieu par aucun service de voiture ni de courrier ; nos lettres mettent 3 jours pour parvenir dans une commune du canton, partant le matin de Léoncel vers les 9 h, elles couchent au bureau de Barbières, en repartent le lendemain et viennent coucher à St-Jean-en-Royans pour être distribuées que le lendemain dans la banlieue et les autres communes.
Il nous est impossible de recevoir ou d’expédier des colis de plus d’un kg ; ces colis arrivent en effet soit à St-Jean : 18 km ½, soit à Barbières 16 km, soit à Peyrus 17 ou à Plan-de-Baix à 14 km et pour les faire parvenir à Léoncel il faut une occasion ou en exprès d’où détérioration des colis ou frais énormes.
Il nous semble qu’un moyen d’améliorer notre situation, d’enrayer la dépopulation de ces montagnes, de faire connaître nos sites merveilleux et par cela même d’apporter un peu de vie et de bien-être, serait la création d’un service régulier de voiture nous reliant avec le chef-lieu de canton où nous avons souvent à faire avec les diverses administrations : perception, enregistrement, justice, et enfin l’établissement à Léoncel d’une agence postale. Cette agence serait tenue par Mme Pinat, déjà gérante de la cabine téléphonique. Elle pourrait comprendre les deux communes de Léoncel et du Chaffal et cette combinaison entrainerait la suppression de quelques agents des postes tout en améliorant grandement notre situation. Léoncel en effet a deux facteurs titulaires dont l’un est obligé de faire 16 km par jour pour aller chercher la correspondance au refuge de la Grande Côte. Le Chaffal, distant de L2oncel de 3 km est desservi par le bureau de Peyrus : il y a un facteur titulaire qui est obligé lui aussi de faire un certain parcours pour aller chercher la correspondance et un autre pour l’apporter de Peyrus. Le courrier nous apportant les dépêches et les colis sur place, ces parcours deviendraient inutiles. De plus, Léoncel ayant perdu un certain nombre d’habitants, plusieurs maisons complétement inhabitées et inhabitables, et une révision de tournée s’imposerait pour amener une compression de dépenses sans nuire au service.
Le conseil approuve à l’unanimité les observations de M. le Maire et en reconnait le bien fondé. En conséquence, il prie l’administration supérieure de vouloir étudier avec bienveillance ces divers projets et de donner une suite favorable aux justes réclamations des communes de Léoncel et du Chaffal.
[Une lettre des Postes au préfet, du 08/04/1927, explique que la commune doit prendre en charge les frais de transport du courrier et de rémunération du gérant. ADD 6 P 4/9.]
1927. Délibération du 6 novembre 1927 – Courrier automobile – Agence postale : demande d’aide.
M. le Maire communique au conseil une proposition de M. Savel épicier à St-Jean-en-Royans s’engageant à assurer un service régulier de voiture automobile entre St-Jean et Léoncel aux clauses et conditions suivantes :
1°) un service hebdomadaire pendant 6 mois fixé au jeudi du 1er novembre au 1er mai ;
2°) un service trihebdomadaire fixé au mardi, jeudi et samedi du 1er mai au 1er novembre.
Ce service sera assuré avec une voiture camionnette Renault d’un poids utile de 1 500 kg pouvant contenir 12 voyageurs et 500 kg de marchandises, capacité bien suffisante pour faire face à tous les besoins. Pour faire ce service, M. Savel demande une subvention annuelle de 10 000 F.
Le conseil reconnait que ce service nous reliant au chef-lieu de canton, quoique espacé, rendrait d’immenses avantages à la commune en la sortant de son isolement et en favorisant le ravitaillement. Il espère que les communes d’Oriol et de Saint-Jean-en-Royans intéressées à ce service se joindront à celle de Léoncel pour la réalisation de ce projet.
Le conseil est d’avis d’accepter provisoirement la proposition de M. Savel, tout en continuant à réclamer un service journalier et l’acheminement du courrier par la création d’une agence postale à Léoncel. Pour la participation financière de la commune à l’entreprise, le conseil, malgré sa bonne volonté, et vu les ressources minimes de la commune, ne pourra voter que la somme annuelle de 400 F. Il espère que le Conseil général de la Drôme nous viendra en aide pour que notre commune bien déshéritée puisse participer un peu aux avantages des autres mieux fournies sous ce rapport et enrayer ainsi la dépopulation de nos montagnes.
Ainsi fait et délibéré. Etc.
1929. Délibération du 19 mai 1929 – Courrier de la Saulce – Dépêches
L’an 1929 et le 19 du mois de mai, le CM de la commune de Léoncel s’est réuni (…)
À cet effet, l’assemblée présidée par M. Louis Fave en sa qualité de maire, présents, MM Élie Pinat, Louis Mazzoleni, Élie Ferdinand Bodin, Élie Raphaël Bodin, Louis Pinat ;
Absent M. Eugène Gagnol, malade.
(…) Enfin le conseil vote le budget additionnel de 1929 et propose d’affecter la somme disponible aux améliorations et réparations suivantes :
(…)
7°) Le conseil constate que le quartier de la Saulce est mal desservi au point de vue courrier : les lettres mettent souvent 3 à 4 jours pour parvenir à leurs destinataires. Le facteur conserve les lettres par devers lui, ou les confie à des enfants qui souvent les égare, d’où un grand préjudice pour les habitants de la Saulce. Le conseil demande donc à qui de droit que le facteur accomplisse son travail plus régulièrement ou bien fera le nécessaire pour faire installer une boîte aux lettres au quartier de Valfanjouse pour obliger le facteur à lever la boîte chaque jour et à assurer son service de distribution régulière.
8°) Pour le porteur de dépêches, il est entendu que le conseil s’en tient à son ancienne délibération, c’est-à-dire que les dépêches de toutes nature qui arriveront le matin seront portées par les facteurs ; quant à celles qui arriveront après le départ des facteurs, la commune s’engage à donner la somme de dix francs pour chaque dépêche reconnue absolument urgente au porteur qui s’en chargera.
Ainsi fait et délibéré. Etc.
1929. Délibération du 14 juillet 1929. Courrier automobile Saint-Jean / Léoncel.
L’an 1929 et le 14 juillet, le CM s’est réuni sous la présidence de M. Louis Fave, maire.
M. le maire expose au conseil une lettre de M. le préfet en date du 10 juillet, l’informant que le ministre des Travaux publics a réduit de 6 100 F à 4 232 F le montant de la subvention annuelle servant de base au calcul de la subvention sollicitée de l’État en vue de servir à un service d’autobus de Saint-Jean à Léoncel. Mais l’entrepreneur M. Gastoud estimant à 6 000 F la subvention minimum qui lui nécessaire pour assurer l’exploitation de la ligne, le Conseil général a décidé en mai dernier d’accorder une subvention complémentaire pour parfaire cette somme.
De ce fait la participation des trois communes intéressées : Saint-Jean-en-Royans, Léoncel, Oriol-en-Royans, ressort à 1 421 F. La répartition de cette somme a été faite par les ingénieurs du contrôle suivant une formule qui tient compte à la fois de la population, de la valeur du centime [imposition locale] et de l’intérêt des communes, à savoir :
Le CM, considérant que la commune de Léoncel, distante de tout courrier de 17 à 19 km, se dépeuple chaque année à cause de son isolement et du manque absolu de communications,
Considérant que ce manque de communications oblige les habitants à des frais énormes pour se ravitailler ou écouler leurs produits. Il faut en effet posséder ou louer une voiture particulière pour ce faire, ce qui n’est permis qu’à de nouveaux riches ;
Considérant que ce service, quoique ne répondant pas à tous les désidératas de la commune, n’en rendra pas moins d’inappréciables avantages, n’hésite pas à voter la somme de 273 F, part incombant à la commune et demande que ce courrier commence à fonctionner au plus tôt.
Pour 1929, cette somme sera prise à l’article 121 du budget primitif.
Fait et délibéré. Etc.
1929. Délibération du 11 août 1929. Courrier automobile Saint-Jean / Léoncel.
L’an 1929 et le 11 août, le CM s’est réuni sous la présidence de M. Louis Fave, maire. Étaient présents, MM Jph Mottet, adjoint, Louis Pinat, Élie Raillon, Ulysse Grimaud, Élie Pinat, Élie Bodin, Louis Mazzoleni, Eugène Gagnol.
M. le Maire expose au Conseil ce qui suit : la commune d’Oriol appelée à verser la somme de 374 F comme part contributive pour le fonctionnement du service automobile Saint-Jean / Léoncel n’a pas voté cette somme complète ; le CM, par délibération du 28 juillet, au lieu de votre 274 F n’a voté que 200 F, d’où un manque de 174 F. Après entente verbale avec M. le Maire de Saint-Jean-en-Royans, celui-ci a promis de faire voter 100 F si la commune de Léoncel s’engageait à verser le surplus, c’est-à-dire 74 F, ce qui ferait pour la part de :
– Saint-Jean : 874 F
– Léoncel : 347 F
– Oriol : 200 F.
Le Conseil considérant que le fonctionnement de ce courrier attendu depuis si longtemps est d’une nécessité presqu’absolue pour la commune, considérant que cette somme de 347 F, quoique élevée relativement au chiffre de la population et aux ressources de la commune, n’hésite cependant pas à la voter et demande même que cette séance commence au plus tôt.
Fait et délibéré. Etc.
1937. Délibération du 28 novembre 1937. Réparation de la baraque des facteurs.
L’an 1937 et le 28 du mois de novembre, à 7 h du soir le CM s’est réuni sous la présidence de M. Louis Pinat, maire. Présents MM Julien Vassal, adjoint, Louis Fave, E. F. Bodin, Ulysse Grimaud, Louis Mazzoleni, E.R. Bodin, E. Gagnol, Sylvain Chabert, Élie Raillon.
M. le maire expose au conseil une demande faite par les facteurs de Saint-Jean-en-Royans et Léoncel concernant les réparations et aménagement à faire à la baraque – relai des facteurs sise au pas de l’Escalier ; cet abri est établi depuis plus de 30 ans sur le terrain de M. Archinard, maire d’Oriol et conseiller d’arrondissement. Celui-ci par lettre du 20 novembre 1937 cède gratuitement et à perpétuité le terrain où a été construite la baraque et n’en demandera aucune indemnité de location à condition qu’une 3e clef soit mise à sa disposition pour servir d’abri en cas de nécessité à lui, ses enfants et ses serviteurs occupés à l’exploitation de 5 ha de bois qui entourent cette baraque.
Le devis de ces réparations établi par M. Ageron d’Oriol-en-Royans se montera à la somme de 455 F. L’administration des P.T.T. en prendra un tiers à sa charge, la commune d’Oriol un tiers et la commune de Léoncel l’autre tiers, soit 152 F environ.
Le conseil, après examen de la question, considérant que la demande des facteurs est motivée, que la somme à fournir n’est pas exagérée, et que les conditions réserves faites par M. Archinard sont acceptables est d’avis à l’unanimité de coopérer pour le tiers aux réparations et aménagement de ladite baraque et vote à ce sujet la somme de 152 F à prendre sur les fonds libres de la commune.
Ainsi fait et délibéré. Etc.
1938. Délibération du 23/01/1938. Boîte aux lettres aux Limouches.
L’an 1938 et le 23 du mois de janvier, le CM s’est réuni sous la présidence de M. Louis Pinat, maire. Présents MM Julien Vassal, adjoint, Louis Fave, Élie Fd Bodin, Ulysse Grimaud, Élie Raillon, Élie Raph. Bodin, Sylvain Chabert. Absents : Louis Mazzoleni, Eugène Gagnol.
Le maire expose au CM ce qui suit.
1°) Plusieurs habitants de Léoncel, surtout ceux des quartiers de Combe Chaude se trouvant très éloignés des villages de Léoncel ou de La Vacherie pour déposer leurs correspondances, demande l’installation d’une boîte aux lettres à la maison cantonnière – refuge des Limouches.
2°) Cette maison cantonnière se trouvant sur le territoire de la commune de Châteaudouble, M. le maire de cette commune, d’accord avec l’administration des P.T.T. et des Ponts et Chaussées a bien voulu prendre l’initiative de l’installation de cette boîte à condition que la commune de Léoncel y coopère pour la somme de 75 F représentant la moitié des frais d’achat et de pose de cette boîte, et la somme de 5 F par an à partir du 1er janvier 1939 pour son entretien. Le Conseil, considérant que la réclamation des habitants des quartiers de Combe Chaude est juste et bien motivée et que l’installation de cette boîte au refuge des Limouches rendrait encore de grands services à quelques habitants de Châteaudouble et aux nombreux touristes et skieurs qui fréquentent cette route touristique et ces parages, vote à l’unanimité les sommes ci-dessus pour l’installation et l’entretien de cette boîte.